Village de Qiu Chun, Est de Jilin

- Jilin est tombée ! Jilin est tombée !
L'homme sale, habillé de haillons crasseux, pénétra dans la petite auberge, renversant au passage un plateau fumant de bol de nouille en soupe, qui se fracassèrent sur le sol.
L'aubergiste furieux poussa l'homme dehors

- Qu'est ce que ça peut nous faire ? Ca ne changera rien pour nous...Qui se soucie de Qiu Chun ? As t'on jamais vu la couleur d'un bonnet de mandarins ici ? Ha! Les Jin prennent tout et l'armée ne bougent même pas de ses garnisons sauf pour boire à mes frais !*Je préfère encore que les Jin passent ! Eux au moins, ils paient..

Un vieil homme édenté continua à faire grincer son erhu avec un air amusé et agita la tête mystérieusement.

- Si les Jin viennent ici, ils enlèveront ta fille pour en faire une putain ! Ils nous ferront travailler dans leurs champs et leurs mines !
hurla celui qu'on jetait dehors.
L'aubergiste lui jeta les restes du bol au visage

- Cet homme a raison, mais qu'est ce que nous pouvons y faire ? Nous ne sommes que des paysans...

Alors que l'homme sale s'écroule sur le sol poussiéreux, lancé comme un sac à patates dehors de l'auberge, un bruit de sabot se fit entendre dans l'artère de la petite ville. Le cavalier s'arrête devant l'auberge où le pauvre bougre se relève en se dépoussiérant avant de raconter la perte de Jilin. D'un regard pensif il ne put s'empêcher de commenter :

"Bon sang, comment la ville est elle tombée aussi vite ?"

En silence, il descend de sa monture, aide l'homme à se relever et entre dans l'auberge. Lance à la main, son armure légère verte et dorée montrant son rang. Jetant un coup d'oeil à l'assemblée le soldat remarque que le crieur public a été jeté dehors tentant de motiver les paysans, ces gens ne seront pas facile à convaincre. Il tape alors sur le sol avec la hampe de sa lance et prend alors la parole une fois le silence obtenu:

"Citoyens de Qiu Chun, je suis Ma Huo Yan, soldat des contrées Song. Je n'ai pu m'empêcher de remarquer que l'homme que vous avez jeté dehors était en train de tenter de trouver des partisans pour partir à la reconquête de Jilin. Oserai-je vous demander la raison de cet animosité ?"

L'homme effrayé par la stature du guerrier se jeta au sol

- Ma Ying Xiong ! Je...Je ne cherchais rien de tout cela...Je prévenais les habitants de Qiu Chun pour qu'ils puissent fuir !

L'aubergiste cracha au sol

- Pfféé ! Partir d'ici et perdre mon échoppe ? C'est peut-être crasseux mais c'est tout ce que j'ai !

- Des partisans ? Des partisans ? On les connaît les recruteurs ici ! Ils forment des groupes et ensuite pour nous déféndre, plus personne ! Ils deviennent des bandits une fois qu'ils ont les armes que l'empire leur fournit !

- Soldat du Song ! Soldat du Jin ! Les militaires ne nous laisserons jamais en paix ?

L'inquiétude avait gagné l'assemblée qui croyait voir un des plus terrible fléau des campagnes : les recruteurs de l'armée Song, souvent réputés pour leurs méthodes peu orthodoxes d'enrôler des gens de force

Relevant l'homme effrayé, Ma Huo Yan écouta les grief de ces hommes qui avaient connu bien des guerres et bien souvent, ils avaient raison.

"Fuir ? Une sage décision, il faut l'avouer, la guerre est un monstre affamé qui demande souvent des sacrifices humains, je ne peux vous contredire. Mais si j'ai bien compris, cette option ne vous satisfait guère. Vous avez raison, les recruteurs de l'armée Song ne sont pas des plus régulier mais je ne suis pas un recruteur, je ne suis qu'un soldat. Je ne peux vous promettre mont et merveilles pour obtenir votre consentement et vous laisser avec encore plus de problème qu'avant. Ce que je vous demande, c'est de prendre les armes et repousser l'envahisseur Jin, car, il ne faut pas se leurrer, les Jin ne feront pas plus de cadeaux à vous ou vos femmes. Vous êtes sans doute au courant des rumeurs concernant le pillage et les destruction. Comment comptez vous survivre à leur passage ? En les payant ? En vous baissant si près du sol que vous ne pourrez qu'entendre les cris de vos femmes se faire violer et de vos enfants se faire embrigader ? En priant vos ancêtres que la tornade de soldat ne vous emporte ? Vous valez tous mieux que cela. Savez vous la différences en un soldat et un partisans ? Les soldats combattent loin de chez eux, leurs pensées ne sont tournée que vers l'argent ou le statut social. Les partisans, eux, combattent pour leur terre, pour leur famille, pour ce qui fait leur vie et pour leur fierté. Vous êtes la force de frappe la plus insoupçonnée et la plus imprevisible qu'une armée puisse combattre. Vous êtes des atouts, et c'est ces atouts que je vous demande de devenir. Accompagnez moi à la bataille"

Le silence planait sur l'auberge où chacun regardait ses pieds avec un léger sentiment de honte....
Un seul bruit brisa ce moment d'éternité avec violence: celui d'un poing s'abattant sur une table avec brutalité...

- HAO SHUO (Bien parlé!)! Levez vous traîne misère ! N'y aurait-il qu'un seul homme qui ait des oeufs au bout de la perche dans cette pièce ?

Le colosse en armure de cuir enleva ses pieds de la table, se leva en prenant en main un gigantesque sabre et s'approcha de Ma Huo Yan en lui cognant l'épaule brutalement, un air satisfait sur le visage.
Son visage noiraud était mangé par une barbe mal entretenue et chacun de ses traits, des os saillants de sa mâchoire à ses sourcils presque simiesques recouverts d'une large toison noir..Il rafla sur le comptoir une bouteille d'alcool de riz en jetant un lourd lingot d'argent sur le comptoir, puis le présenta avec déférence devant le soldat Song...Il enfourna quasiment la moitié du pot à lui tout seul et le donna avec cérémonie à Ma

- Qing (Invitation à trinquer) ! Puisse le jour de notre rencontre sceller la perte de ces chiens bâtards ! Mon nom est Zhang Hei Shan, la Montagne Noire et toi, xiong di, quel est le nom de tes parents ?

Plantant sa lance contre son épaule, il regarda la bouteille et la leva en baissant la tête légèrement, comme pour trinquer avec une personne qui est son égal.

"Mon nom est Ma Huo Yan, le Dragon d'Argent, fils de Ma Hui, descendant de Ma Chao. Je suis honoré de te compter comme compagnon d'arme"

Il but une gorgée avant de le remercier et de reprendre la parole.

"Souhaitez vous donc laissez le sort de votre village reposer sur deux hommes ? Aubergiste, vous disiez qu'il ne vous restait que votre auberge. Venez avec nous, prenez les armes pour la protéger. Chaque homme et femme entre 15 et 50 ans a la capacité de forger son destin à la pointe de l'épée, c'est le destin de votre terre qui se jouera"

- Désolé , Ma Da Han, mais je doute que quiconque ai envie de prendre le risque de mourir sur le champs de bataille...Il n'y a que des paysans ici, personne du même rang que votre illustre ancêtre...

Zhang haussa les épaules à la réponse de l'aubergiste

- Ba, laisses donc ces cul-terreux, Xiong Di....Ils ont déjà laissé la mort leur faire trois petit dans le dos et en redemande....

Un homme de l'assemblée, jeune d'une vingtaine d'années à peine se leva, furieux

- Il a raison ! Combien de temps allons nous subir cela sans bouger ! Plutôt mourir maintenant qu'attendre de pourrir sur pied comme le blé humide !

Le vent qui pénétra dans l'auberge souleva les draperies crasseuses qui recouvrait les murs de la cahute, un groupe de soldats Song, mené par un petit homme pâle et rachitique, pénétra dans la pièce. L'aubergiste leva immédiatement les mains en signe de salit

- Recruteur Liu...Mes respects...

Un silence inquiet pesa sur la pièce, lorsque l'homme, suivit de ses cinq gardes, scrutèrent la pièce d'un air suspicieux

- Ai-je bien entendu, ou l'on parlait de recrutement de soldats illégaux ? Sans la moindre lettre de cachet...mmh?

L'aubergiste bafouilla un excuse, le regard toujours baissé

- Rien de tout cela, Recruteur Liu....Une plaisanterie stupide...

Liu rapprocha son visage de celui de l'aubergiste, suant

- Seriez vous en train de dire que mes oreilles sont mauvaises, aubergiste ? Peut-être me conseillerais vous de voir le médecin ? MMM?

- N...non, recruteur Liu...

- Allons allons....Si j'ai bien entendu, c'est qu'il y a un fauteur de trouble ici...Mmm ? ajouta t-il en tournant son visage vers les deux Wu Xia... Mais je ne vois que des hommes de bien ici...Qui respectent la vertu et ne seraient pas avare de quelques menus monnaies pour que j'aille faire soigner mon ouïe défaillante...mmm ? J'aurais lors moins de peine à entendre les VERITABLES bandits...

*Voilà donc les recruteur Song qui avait forgé une si mauvaise réputation à l'armée de ces terres*

Saluant le recruteur Liu, Ma Huo Yan montra le respect égal au nouvel arrivant avant de prendre la paroles :

"Il n'y a nulle ouïe à guérir, honoré recruteur Liu, j'ai bel et bien demandé au membres de cette assemblée si des volontaires voudraient se joindre à moi pour aller combattre les Jin. Ces gens sont robustes et certains ont de la bravoure à revendre du moment qu'on sait leur faire découvrir leur potentiel. Ne vous ayant vu dans la région j'ai préféré commencer à réunir un maximum de monde acceptant de combattre pour leur terre. Je suis sûr qu'un représentant de l'autorité tel que vous appréciera mon dévouement pour les motiver"

Malgré la légère pointe d'ironie, Huo Yan avait gardé un visage humble tout en gardant sa noblesse. Intérieurement, il brulait d'impatience que le recruteur ose lever son arme contre lui. Les pourritures corrompues comme lui détruisait la confiance du peuple envers leur autorité, fragilisant le royaume

- Vraiment ? Tous décidés à se battre ,hein ? fit-il en jetant un regard circulaire sur l'assemblée et pourquoi aucun d'entre vous n'a signé, l'autre jour ? Très bien ! Puisque vous êtes tous motivés, pas une personne ne sortira de cette auberge sans avoir porté son nom sur ce rouleau....S'il refuse, je lcompterais comme bandit ! BANDIT ! Entendez vous ?

La sale murmurra un reproche sourd

- Vous contestez l'autorité impériale ? Dois je assimiler cela à de la rébellion ?

Les reproches sourds, le bruit d'une colère bien trop souvent refoulée. Ma Huo Yan contenait sa colère derrière un visage de marbre alors qu'il se plaçait devant le recruteur.

"Honoré recruteur Liu, je m'interrogeais sur la bienveillance de cette requête. Si je compte bien, vous n'êtes que 6, armés et équipés légèrement qui plus est. Dans cette auberge de décompte au bas mot 20 personnes toutes ayant à la disposition des armes artisanales. Rajoutez à cela deux guerriers équipés pour la bataille et au tempérament peu enclin à rester sans rien faire quand des fonctionnaires trop payés et aux méthodes discutables viennent maltraités des personnes du peuple, qui se trouve être le statut des 20 personnes. Ne serait ce pas dangereux pour vous de décréter toute cette population hors la loi, ce qui pourrait entrainer une vague de violence inutile ?"

Ma Huo Yan fait mine de réfléchir un instant avant de continuer toujours avec son visage de marbre :

"Aaaah j'ai compris ! Pardonnez moi recruteur Liu, je n'avais pas remarqué votre stratégie. Haha que je me sens bête, vous êtes un stratège vous, hein ? Il me semble qu'un esprit aussi aiguisé que le votre devrait se retrouver bien plus haut gradé que simple recruteur. Dites moi si je me trompe ... Vous avez un sens du sacrifice assez étonnant. Forcer les villageois à la révolte pour qu'ils s'engagent dans l'armée pour se faire pardonner, c'est un plan imparable. Certes vous risquez de mourir dans la manoeuvre mais cela ne semble pas vous effrayer, vous mériteriez d'être dans les contes et les légendes qui seront compté à l'empereur"

Le recruteur blêmit à l'énoncé d'une éventuelle révolte...[/]

- Une menace ? C'est une menace ? Vous...Vous...

[i] Les paysans se lévèrent d'un air mécontent....

- Je vous ordonne de rester à votre place...

Pâlissant et voyant le nombre de paysans debout, il s'aprêtait à donner un ordre lorsque Zhang approcha son visage du sien et grimaça un sourire...Hurlant, il quitta la pièce en courant, suivit de ses soldats.
La salle éclata de rire quelques instant, mais se resaissit très vite au propose de l'aubergiste...

- Vous vous trouvez malin ? Demain vous serez tous accusés de banditisme et cette crapule ne vous laissera jamais tranquille....

Un murmure d'inquiétude parcourut la salle...

- Fuyons pour les collines !
- Demandons conseil à Maître Ke !
- Sers moi un autre pichet conclut Zhang avec force

"Quelle importance ? De toutes manières vous n'étiez pas loin de la révolte en acceptant de vous faire envahir par les Jin. S'il compte me pourrir la vie, j'espère pour lui d'être bien équipé et aussi déterminé que je le suis"

Ma Huo Yan se tourne alors vers les villageois.

"Vous avez vu comment une poignée d'entre vous on réussi à impressionné quelqu'un qui se croyait tout permis ? Votre sentiment de justice a pris le dessus et vous a galvanisé. Les Jin eux ne se payent pas avec de la menu monnaie et des coups à boire au frais de la maison. Ils se payeront sur vos filles et vos enfants. Maintenant réfléchissez à cela ..."

Le cavalier se tourne alors vers le jeune qui avait montré de la motivation avant que le recruteur ne l'interrompe

"Toi là bas, tu as une arme ?"

Le garçon haussa les épaules,penaud

- Non, Ma Yin Xiong..Je...C'est interdit pour nous d'en posséder...

- Pffar ! Il attaquerait un tigre avec les dents, juste pour faire son intéressant ! éructa bruyament Zhang et les Jin, eux, ils se poseront la question de savoir s'il est interdit de sauter ta soeur ! HA ! HA ! HA! Les bandits se débrouillent toujours pour en trouver des armes, pourquoi pas vous ?

"Vous possédez des outils pouvant servir d'arme comme des hache, machette ou encore des pioches. Un arbre bien taillé fera une bonne lance. De plus, si nous rejoignons des troupes elles pourront surement nous dépanner"

Un moment de réflexion plus tard.

"Les recruteurs ont ils des armes en réserve"

- Je...Hé bien je suppose la caserne la plus proche, au district de Fuzhou en continent...C'est là qu'ils emmènent les "volontaires"...Mais si nous prenons ces armes de force, ce serait illégal n'est ce pas ? Nous allons réellement être accusés de banditisme ! Comment l

- Si nous sommes traqués à la fois par les Jin et gouvernements, nos chances sont minces, ajouta un autre homme, inquiet. se cacher dans les marais, c'est bien pour ceux qui sont seuls, mais nous avons tous une famille ! Le courroux de la garde leur tombera dessus !

- Forçons le forgeron à nous fabriquer des armes !

- Il est à peine capable de faire un soc de charrue !

- Je suis sûr que Maître Ke pourra nous aider !

- Ce vieux singe nous dira qu'il faut faire preuve de tempérance ! Ca ne me gêne pas de devenir hors la loi, je n'ai rien à perdre !

La conversation s'était animée dans la taverne et la glace venait d'être brisée. Pour autant, le petit groupe n'était pas encore fixé sur la méthode à adopter...

La salle approuva silencieusement, rassuré par les propos de Ma Huo Yuan, une dizaine de personne se décidèrent à l'accompagner dans l'ancienne maison du vieux Maître Ke.
Ancien professeur de village, Maître Ke s'était contenté de passer le premier concours mandarinal sans jamais chercher à concourir pour les suivants, afin de rester paisiblement à Qiu Chun.
Sa seule occupation consistait à lire les classiques et à apprendre à lire aux enfants du village. Occasionnellement il servait de juge, pour éviter les coûteux procès officiels.
Sa cabane n'avait rien à envier aux autres du village et l'homme se contentait de vivre chichement.

Ke se balançait sur une chaise de bois, un livre à la main, une tasse de thé dans l'autre et ne semblait pas faire cas des hommes qui déambulèrent chez lui.

- Maître Ke ! Nous venons vous demander conseil !

Tranquillement, l'homme posa son livre sur un coin de fenêtre et invita ses hôtes à s'attabler avec lui, pour partager un thé

- Je ne sais si le vieil imbécile pourra vous être d'une quelconque utilité, mais trois cordonniers font plus rapidement une sandale qu'un seul Zhu Ge Liang... répondit-il modestement.

Ma Huo Yan salua humblement le maitre avant de prendre la parole.

"Maitre Ke, je suis Ma Huo Yan et sollicite votre sagesse. Il y a quelque minutes, le recruteur Liu a voulu recruter de force les villageois dans l'auberge. Zhang Hei Shan et moi nous sommes opposé à cette pratique monstrueuse et avons faire fuir le recruteur. Malheureusement, l'homme ridiculisé est souvent le plus rancunier et dangereux ce qui pourrait nuire à mon but : réunir des combattants pour rejoindre Jilin. Vous avez du poids dans la région et le commandant de la garnison respectera surement votre parole. Je voudrais donc que vous m'aidiez à convaincre ce commandant d'armer ces villageois pour la bataille et de tenir en laisse son recruteur corrompu"

- De l'influence sourit le vieil homme , quelle influence aurait un vieillard qui n'a jamais passé le concours préféctoral ? A part donner des cours aux enfants, je ne suis pas d'une grande utilité.
Toutefois, je peux facilement pointer les défauts de votre adversaire: Liu est un crétin, qui ne maîtrise rien des lois et des édits...
Il s'agit juste d'un de ces chiens errants qui mordrait pour un bout de gras supplémentaire.
Une vieille règle vous permet de monter votre propre milice, pour protéger vos intérêts, il vous suffira d'invoquer le droit de Xiangbing. Avec l'appui d'un mandarin local, vous êtes en droit de former les habitants de ce village à la guerre et de leur obtenir un équipement.
Si Liu revient à la charge, demandez l'intervention du juge Zhong, le Visage der Fer, c'est une personne austère et sévère, mais incorruptible. Il soutiendra sans doute votre requête. Dites lui que vous venez de ma part, il ouvrira volontier sa porte.
Il demeure à la préfecture de Fu Bing, à quelques lis d'ici seulement...

Un sourire s'afficha sur le visage de Ma Huo Yan. Pour une fois que les lois ne privilégiait pas les corrompus, il allait pouvoir lui jetait à la figure. Saluant le maitre le cavalier parla à la troupe.

"Le recruteur Liu risque d'essayer de réagir vite. Zhang Hei Shan, tu as un cheval ?"

Zhang haussa les épaules

- Qui ne sait pas monter serait-il un brave ? J'aurais belle mine à monter sur un mulet...

Se dirigeant vers l'auberge, il flatta la croupe d'une superbe jument noire

- 600 lis en un jour, avec un animal comme moi sur le dos ! Pas mal, n'est ce pas ?

"Parfait"

Ma Huo Yan, regarde la jument et caresse sa crinière un instant.

"Je veux que tu ailles sur le chemin de la garnison. Si Liu ramène des troupes invoque le droit de Xiangbing, ta voix porte loin alors ne prend pas de risque et ne t'approche que si c'est nécessaire. S'il décide de t'attaquer, attire sa colère en l'injuriant ou en le ridiculisant, fais ce que tu peux pour qu'il n'entre pas en ville du moment que tu ne te mette pas trop en danger. J'irai chercher le Juge Zhong et le ramènerai aussi vite que possible"

Je me mets sur ma monture près à partir avant de dire aux villageois :

"Vous autres, braves partisans, voici peut etre votre première épreuve du feu. Trouvez de quoi vous défendre et protégez le village, je reviendrai aussi vite que possible"

- Ha ! Ha hurla Zhang Cela semble un excellent plan Xiong Di...J'ai hâte de voir ce cul de canard venir nous faire la morale, que je puisse lui laver les couches avec mon sabre.

Les paysans furent à moitié rassuré de l'enthousiasme de Zhang, mais son imposante carrure leur donnait un certain réconfort...
Saluant Ma Huo Yan, ils retournèrent à leurs occupations

"Vivement que je ramène le juge, juste pour voir sa figure quand on l'accueillera avec des lances"

D'un coup de talon, Ma Huo Yan parti en trombe pour aller chercher le juge.

Effectivement, le Xian le plus proche n'était pas très éloigné de Qiu Chun et une heure à grand galop suffit à Ma pour parvenir jusqu'aux portes de la demeure du juge Zhong.
Deux petits servants, d'une quinzaine d'années, ouvrirent la porte du manoir et lui demandèrent de décliner son identité.

- Le juge Zhong ne reçoit que sur une demande formelle, commença le premier

- Quel tissu de non-sens ! l'invectiva une voix depuis le jardin intérieur, couvert de camélia A quoi servirait un juge s'il n'est disponible que sur demande officielle !

- Mais Zhong Xian Bei, c'est vous qui...

- Je vous ai dit de couper la route à ces ennuyeux marchands qui viennent me demander de couper à leurs taxes...Ils ont bien assez pour payer un juge et clame avoir trop peu pour payer leurs impôts...Faîtes rentrer le jeune homme.

- Maître Zhong vous attend dans le jardin... capitula le jeune servant.