Chronique numéro 1 : Le temps des larmes (Cycle de l'eau)

Constatant qu'on ne s'intéressait plus à moi , je me servis une généreuse rasade de vin non sans oublier ce brave Capitaine Qi, n'osant pas déranger la jeune femme dans sa conversation avec le général je gardais l'outre prés de moi.
Mais finalement n'y tenant plus je posais une question

- Veuillez m'excuser de m'immiscer dans la conversation mais pourquoi votre armée assiège cette forteresse, les Jins font la guerre aux Songs ?

Tente de Nuarchi

- Si vous avez survécu jusque là, Qing guniang, je doute que vos moyens soient si limités. Mais effectivement, je ne prendrais pas le risque de vous exposer plus en avant. J'assurerais que vous puissiez retourner à Jilin et vivre plus que décemment dans un manoir de votre choix, loin des tracas de la guerre.

La question de Jaran prit de court le militaire, qui éclata d'un rire violent

- C'est une farce, Khitan ? Ou n'es tu jamais sorti de ta steppe ? Il n'est plus qu'une trace du Song de Kaifeng à Jilin, si ce n'est ce furoncle sur la carte qu'est Tian Chi. Le reste nous est inféodé et œuvre pour la gloire du Jin.

XIao Guang

La porte menaçante était gravée d'une série de caractères qui ressemblaient fort à une énigme

Citation :

Il n'est nulle chose qu'il ne puisse dévorer :
Oiseaux, bêtes, arbres, fleurs;
Il ronge le fer, mord l'acier;
Réduit les dures pierres en poudre;
Met à mort les rois, détruit les villes
Et rabat les hautes montagnes.

Une baguette de bois pendait mollement près d'un cadre de sable, semblable à ceux dont se servaient les calligraphes pour s'entraîner sans gâcher de papier...

D'un geste sûr, sans avoir besoin de trop réfléchir tant les longues années d'étude m'ont formée, je saisis la baguette et, dans le sable, j'écris : "le temps".

Ce n'est qu'après coup que je me demande si j'ai raison de vouloir ouvrir cette porte...

Je souris piteusement et je concède


- Oui puissant Seigneur, je suis effectivement sorti que récemment de ma steppe, mais a temps semble t'il pour porter secours à ton envoyée ...

La courtisane eut une petite moue boudeuse quand elle entendit la proposition (très généreuse au demeurant) du général. Retourner s'enfermer dans un manoir à Jilin ? Pour y mourir d'ennui ? Ce n'était pas un destin qui la tentait beaucoup...

- Il est vrai que je n'aurais pas pu revenir vous prévenir sans l'intervention énergique de cet honorable guerrier et de l'estimé officier du Song. Je vous en remercie.

Elle considéra Nuarchi un instant avant d'ajouter :

- Mais cette forteresse est toujours remplie de civils qui ne cherchent que la protection des soldats. La reddition est certes difficile à envisager mais c'est une sortie très honorable. L'officier avec qui j'ai discuté avant de venir vous présenter cette proposition était prêt à beaucoup pour éviter un bain de sang. Voyons d'abord comment l'offre dont je devais leur faire part sera accueillie.

- Dame point besoin de remerciement vous l'avez déjà fait en me ramenant à la vie je vous estime plus que quitte.

Tente de Nuarchi

Nuarchi tiqua quelque peu à la galante remarque de Jaran, mais repris la conversation avec une certaine gravité...

- J'ai laissé déjà passer un convoi de civils désireux de fuir Tian Chi. Le reste semble décidé à combattre envers et contre toute logique. Il est fort possible que seuls quelques rares têtes désirent encore tenir un siège absurde, mais rallonger un délai supplémentaire me paraît être une indulgence qui paraîtrait être une faiblesse aux yeux des gouvernants du Jin et du Song en général...Toutefois, le fait qu'on ait tout fait pour provoquer ce conflit qui n'a somme tout qu'une importance symbolique me laisse à penser que quelque chose d'autre se trame...
Coureur de steppe...Si les galops de vos chevaux sont aussi prompts qu'on le prétend, accepterais tu de livrer un message à la forteresse avant que mon armée ne se réorganise ? Si tel est le cas, tu es indépendant et je n'aurais pas à me compromettre en faiblesse en envoyant un autre de mes soldats...

Xiao Guang

Le bâton traça l'exact caractère "Shi" dans la tablette de sable, qui s'effrita progressivement avant de s'effondrer.



Un grincement métallique se fit entendre alors que la porte s'ouvrait, libérant une forte odeur d'herbe médicinale et d'encens...
Une grotte plus large avait été creusée pour abriter un ancien lieu de culte taoiste, au centre duquel se trouvait trois encensoirs et un gong de cuivre.
Au fond de la pièce, trois personnes en tailleur, les yeux clos, la bouche fermé, le teint cireux, se tenaient en immobiles, en position méditative.
Derrière leur espace de méditation se trouvait un miroir.

- Ma jument est plus rapide que le vent , elle est inspirée par Temgri et je l'ai moi même dressée , tu peux compter sur ses sabots.
Mais le Song viens avec moi il me doit toujours mon salaire, Puissant Seigneur.

Tente de Nuarchi

- Au diable ton Song, emporte le jusqu'aux sources jaunes si cela te chante !

Nuarchi manda un page pour qu'il aille lui chercher de quoi écrire et rédigea un acte de reddition résumant ce qui avait été dit à Qing Yu Yan.
Il l'enroula prestement dans un étui de cuir et le jeta en direction de Jaran....

- Je n'arrêterais pas mes troupes, car cela passerait pour une hésitation...Fais en sorte que cette missive arrive avant elle.
Quant à vous Dame Qing, je ne peux prendre le risque de vous laisser sur un champ de bataille. Je ne saurais que vous conseiller de retourner à Jilin...

Xiao Guang

Lorsque Xiao Guang approcha du miroir, elle se rendit compte qu'il s'agissait en réalité d'un ouvrage tirant du génie : l'eau qui ruisselait entre les pierre avait été canalisée en un point précis, de sorte qu'elle tombait en un fin rideau continu dans lequel se reflétait la pièce.

- Je vous déconseille d'aller plus loin, fit la voix monocorde de l'Araignée Blanche. La secte de l'Astre d'Éternité n'était pas réputée pour sa vertu...

Je prend l'étui de cuir et je le fixe solidement à ma ceinture, je m'incline devant Nuarchi avec tout le respect nécessaire

- Qi vous n’êtes pas obligé de venir avec moi si vous estimez que ce n'est pas nécessaire, mais si vous venez je préfère vous avertir que je vais mener un train d'enfer ... Et ce sera pour moi un grand honneur que de vous avoir encore comme compagnon.

Je m'incline a nouveau devant la jeune femme

- Je remercie Temgri de vous avoir placé sur ma route, j'aurais pu au moins voir une fleur précieuse dans les steppes.

Et je sors de la tente.

- Rentrer à Jilin ? Hmmm... Je suis très honorée que vous ayez à coeur ma sécurité, Nuarchi jiang jun.

Une manière comme une autre de ne pas accepter de se laisser de nouveau enfermer dans une maison...
Alors que le Khitan sortait, la danseuse leva les yeux au ciel et se redressa.

- Excusez-moi, je vous prie. Quelle tête de linotte... Il part sans même demander qui il aura sans doute en face de lui. Autant lui faire gagner du temps, n'est-ce pas ?

Elle sortit à sa suite et l'interpela.

- Jaran, attendez ! Vous n'avez même pas le nom de l'officier que vous devrez demander.

Une fois tout près de lui et après s'être assurée qu'il n'y avait aucune oreille indiscrète, elle lui glissa très vite à voix basse :

- Écoutez-moi et ne m'interrompez pas. J'ai dit à Nuarchi que le général Wang était mort pour qu'il donne une chance à la forteresse de se rendre. Sans doute aurez-vous à faire à lui -enfin, à elle, c'est une femme- mais faites-leur bien comprendre que Wang doit rester mort et bien mort. Je risque ma tête dans cette affaire et je n'ai pas l'intention de la perdre pour des Song. Il y a des femmes, des enfants et des vieillards là-bas. C'est pour eux que je fais ça. Faites-leur bien comprendre, je compte sur vous. Nuarchi n'aura aucune pitié s'il apprend publiquement que je l'ai trompé.

Puis plus fort :

- Demandez le lieutenant de Wang, c'est lui qui assume son poste depuis sa mort. Il sait que j'ai pris l'initiative de jouer les intermédiaires pour offrir une porte de sortie honorable à la forteresse.

Je m'arrête net, et me tourne vers elle.

- Puis-je savoir ce que vous faîtes là ? Je vous croyais en train de vous battre dans la forteresse ?

Xiao Guang

- Et ne pourrais-je pas changer d'avis lorsqu'il me plait ? Il est de certaines recommandations que je comptais donner à mes frères avant leur départ et certaines informations que je voulais apprendre de l'armée des Jin.
Il semble que vous comptiez vous aventurer beaucoup plus loin que votre rôle de protectrice ne le devrait.
Faites demi-tour avec votre clique d'indigents avant que d'autres problèmes ne surgissent sur vous, c'est mon dernier conseil...

fit Bai Zhu, s'approchant étrangement de Xiao Guang, sur un ton monocorde...

Yu Yan/Jaran

[Jaran si tu es prêt on est parti. Yu Yan, que comptes tu faire ensuite ?]

[ready gogogo ]

* Comme par hasard, tu va devoir faire du ménage dans ton entourage Seigneur de guerre ....

Je prend l'arc a double courbure, fidèle ami du cavalier et saisit une de mes flèches a pointe de guerre, dirigeant ma jument des genoux je me redresse et tend la corde, un geste que j'ai accompli des centaines de fois qui m'est aussi naturel que pisser je lâche mon trait et dans la foulée j'en encoche un autre pour tirer une deuxième fois.


[HRP : Si je n'ai pas le temps de tirer plusieurs flèches à cadence rapide dis le moi que je te dise ce que je fais avant le contact stp ]

[hrp : Heuuuu ... si je puis me permettre ... AU SECOURS !!!!! ]


Je dévisse de ma selle pour éviter le coup tandis que Assia fait un écart rapide de coté, je tente de fouetter désespérément le visage de mon agresseur avec l'arc.