L'Art de la Guerre

Il s'inclina devant son maître et il s'excusa:

-Excusez moi Maître, je ferais de mon mieux.

Il alla prendre le colis et l'examina d'abord. Il mit à l'intérieur ce qui lui servira à transporter le plan.

Il alla voir le marchand et lui dit loin des oreilles indiscrète:

-Calmez vous voyons, ça va bien se passer. Je vais livrer cela à "Dame Bao" et je reviendrais ici aussi vite que possible pour vous donnez le lieu de rendez-vous pour ce dont nous avons parlé hier. Vous savez où ce trouve les appartements de cette dame par rapport à la bbliothèque?

Il prit les, il faut bien le dire, magnifique tenu plus ou moins légère et referma le colis.

- Je...Je suis désolé...C'est beaucoup de pression chuchota Fang. En théorie, ils..vont ouvrir les portes du palais et un serveur vous guidera aux appartements de la concubine Bao. Insistez pour lui dire que le seigneur Ye veut que vous remettiez personnellement les biens...Il vous laissera normalement rentrer. Suivez ensuite les lettrés confucéens, qui porteront une toge blanche avec le bonnet noirs : ils devront se rendre à l'école impériale. La bibliothèque doit être proches.

Traversant le pont, et retrouvant progressivement son calme, même s'il tremblait à chaque garde qu'il croisait sur le chemin, le marchand montra son autorisation, avec tous les autres marchands autorisés à vendre dans la première cour du palais.
Un brouhaha interminable semblait agiter cette population bariolé de marchand d'épices, d'étoffe, de nourriture et d'objets insolites.
Une cloche retentit à l'ouverture de la grande porte, et les marchands préparèrent leur étal sur ce marché gigantesque qui ne semblait avoir aucune limite.
Aux trois autres points cardinaux de la cour se dressaient les portes conduisant au sanctuaire sacré de l'Empire, le cyclopéen palais de Hangzhou.
Le marchand indiqua du doigt la porte Nord

- Nous passerons par la porte Nord. Les autres nous sont interdites expliqua le marchand.

S'approchant des gardes qui tenaient la passe du Nord, il montra l'autorisation impériale et la commande du seigneur Ye, que le capitaine s'empressa de vérifier minutieusement.
Après avoir inspecté le document, il fit signe à ses hommes d'ouvrir la porte.

- C'est à vous de jouer souffle Fang.


Derrière la porte, une grande quantité de soldat manoeuvrait dans la cour principal, une nué de petits eunuques se précipitèrent sur le jeune homme pour lui demander les raisons de sa venue

Au matin, la jeune femme peinait à mettre de l'ordre dans les milliers d'idées qui tourbillonnaient dans son esprit. Elle avait revêtu des vêtements confortables mais seyants, rouge, comme souvent, et avait natté ses cheveux d'une manière un peu garçonne. Quand elle perçut l'inquiétude du général, elle s'approcha de lui, et, d'une voix ferme et sûre d'elle, elle demanda :

"– Quelque chose ne va pas, Général ?"

Il les regarda puis leur dit d'une voix calme:

-Je dois livrer ceci , montrant le colis, au seigneur Ye, ce sont des vêtements. L'un de vous pourrait t'il me montrer le chemin?

Il prit le colis et attendis qu'on le conduise.

Lin Xia Yu

Pan se tourna inquiet vers la jeune fille puis la regarda fixement, l'air absent.

- Notre jeune ami tarde à revenir avec les plans. Et en vieux militaire, je vois en premier les raisons les plus inquiétantes : il nous a trahis et soyez certains que les courtisans auront tôt fait d'avoir ma tête, ou bien il lui est arrivé malheur.
Une chose me rassure toutefois, aucun garde n'a pénétré le seuil de cette maison et l'annonce du exécution publique ne m'est pas parvenue aux oreilles....Il y a encore de l'espoir.
J'ai entendu dire par votre professeur que le clan Lin était plutôt porté sur les faits du Tao. Peut-être serait il temps de demander à un Fang Shi de nous tirer l'avenir. Qui sait, peut-être y apprendrons nous quelque chose...

Feng Yue Shi

Le plus vieux d'entre eux s'inclina respectueusement devant le "livreur"

- Que le jeune maître me suive et fasse attention de ne pas se perdre...Le pavillon du Seigneur Ye se trouve par ici...

Le petit page se contentait de suivre son chemin sans se retourner, l'air absent, en traversant les immenses allées du domaine...
Arrivée à un petit pont qui enjambait un cours d'eau empli de lotus en fleur, Feng croisa plusieurs lettrés pressés, qui se levèrent brusquement du petit jardin au bord de l'eau où ils étaient attablé pour aller d'un pas pressé vers l'Est.
De nombreuses petites serveuses vaquaient à leurs occupations aux alentours et personne ne semblait véritablement faire attention au "commerçant

Yue Shi suivit l'eunuque pendant un instant puis après avoir dépassé les lettrés, il se mit à son niveau et lui dit:

-Le palais est immense, la bibliothèque...

Il lança alors son Neigong à l'assaut du serviteur pour faire dévier sa route vers la bibliothèque et qu'il s'arrête devant puis reparte vers les appartemens du Seigneur Ye quand Yue Shi lui taperait sur l'épaule.

-... doit l'être tout autant.

- Tout à fait, jeune maître fit le garçon en détournant sa route pour suivre les lettrés de blanc vêtus...
Une centaine de mètres plus loin, Feng Yue Shi traversa plusieurs jardins clôs à l'allure de forêt, et un labyrinthe de pierre aux formes les plus étranges : statue de lion, créatures fantastiques se mêlaient sur place donnant une impression étrange d'être épié à chaque recoin...



Feng avait la nette impression qu'il serait incapable de se rappeler du chemin de retour sans l'aide d'une autre personne.
L'eunuque s'arrêta un instant devant un mur percé d'une double porte ouverte, donnant sur un pavillon d'où entrait et sortaient d'autres lettrés en blanc.
Certains d'entre eux étudiait à l'ombre des saules plantés dans la grande cour devant le regard impassible de la statue du Sage Confucius...
Les caractères sur l'enseigne du bâtiment annonçaient " Temple de la Vertu et de la Sagesse".
Derrière elle se dressait une sorte de tour de cinq étages, dans laquelle s'engouffrait un grand nombre de scribes, les bras chargés de rouleau de bambou et de feuille de papier...

Yue Shi examina le batiment et pensa:

"Eh bin c'est pas gagné... enfin l'avantage c'est que dans ce genre de bibliothèque, il y a un système de classement efficace."

Il réfléchi quelques instant et essaya de repérer un lettré, plus jeune que lui, seul sous un saule mais il vérifia d'abords que son guide restait bien comme il le lui avait suggérer.

Xiao Yu s'inclina, et répondit gravement au général :

"Je comprends... si vous souhaitez m'accompagner au temple le plus proche nous pourrons effectivement demander, si cela peut vous rassurer, ce que l'avenir nous réserve.
Cependant je ne suis pas d'avis de s'inquiéter trop tant que nous n'avons pas de raisons objectives de le faire : comme je le dis toujours, il ne sert à rien de se faire d'avance du souci pour un possible malheur qui arrivera bien assez tôt. "

Elle avait un air résolu, mais son visage s'adoucit d'un sourire.

"M'accompagnerez vous au temple ou attendons-nous encore un peu de voir par nous même ce que l'avenir nous réserve ?"

Elle jouait avec sa natte d'un air distrait, attendant la décision du général.

Lin Xiao Yu

- Un militaire ne néglige jamais les présages du destin. C'est ce que l'expérience m'a appris avec le temps. Un problème doit être géré en amont et l'improvisation ne doit être de mise qu'en dernier ressort.
J'ai confiance en ce devin, ses prédictions se réalisent assez souvent, même si le vieux birbe demande un prix exorbitant...

Le petit temple taoïste, presque délabré, se trouvait à quelques foulées seulement de la maison : les arbres semblaient y dépérir par manque de soin et la végétation avait envahi l'endroit, comme si personne n'habitait plus le lieu depuis des décennies...
Des pots de terre, éventrés, gisaient au sol, alors qu'un homme vêtu de haillon, un chignon crasseux sur le crâne, la barbe traînant presque sur le sol, tournait autours d'un bassin de taille importante, en marmonnant...


- Ren Dao Shi ! hurla Pan, à proximité du vieillard hirsute, qui sursauta

- Inutile de crier...Inutile...Je ne suis pas sourd !

- Je le croyais pourtant...La dernière fois que nous nous étions vu, vous faisiez semblant de ne pas me voir...

- Et bien oui, je feignais d'être aveugle et non sourd...Ne confondez pas tout...

Ren lissa sa barbe en observant la jeune fille du coin de l'oeil...

- Et bien, je vois que mes remèdes de jouvences fonctionnent, général Pan...Vos concubines ont l'âge de vos filles désormais ?

Feng Yue Shi

Lorsque le vagabond de retourna le petit eunuque semblait avoir été happé par la foule et avait du s'en retourner à son poste, oubliant de fait sa mission...
Sur le parvis de la cour, à l'abri des arbres, les élèves de tout âge devisaient sur les concepts du maître, ou s'isolaient dans leurs réflexions, un livre à la main...
L'un d'entre eux, d'une quinzaine d'années se fatiguait à la lecture de son ouvrage, incapable visiblement de comprendre le sens de ce qu'il lisait

"Bon ce n'est pas grave je dirais que je me suis perdu"

Il s'approcha du jeune garçons qu'il avait repéré et il claqua des doigts pour qu'il lêve les yeux de sa lecture, il dit au jeune homme:

-Excuse moi de te déranger dans tes études mais j'aurais besoin d'aide.

La jeune femme se sentit rougir violemment aux paroles du vieillard. Mais elle retient une exclamation outrée, par respect pour sa fonction. Après tout, on lui avait enseigné qu'il fallait respecter ces hommes de foi. Cependant, l'état du sanctuaire la désolait au plus haut point, et la mise du "sage" également. Comment pouvait-on laisser faire ça ? Chez elle, on traitait la question avec beaucoup de sérieux, et jamais un temple n'aurait fini dans cet état. Même un temple du Tao au milieu des terres Bouddhistes de Dali !
Elle fronça légèrement les sourcils, et, se reprenant, s'inclina d'un air respectueux.

"– Mes hommages, Fang Shi. On m'a dit grand bien de vos talents. Il y a méprise, je ne suis qu'une invitée en ces lieux. Je m'appelle Lin Xiao Yu. Le général et moi-même sommes humblement venus solliciter votre aide éclairée. "

Feng Yue Shi

Le jeune homme sursauta et laissa tomber son livre. Il secoua la main devant son visage pour se protéger

- Pardonnez moi maître ! Je...Je révisais ! Et hier soir je suis simplement tombé brusquement malade d'où mon absence...Aaah!

Ne sentant aucun coup venir, il se permit d'ouvrir un oeil

- Je...Vous n'êtes pas Maître Pai ? Fiiu...Si vous voulez vous inscrire j'ai bien peur qu'il soit trop tard...

Pour Lin Xiao Yu

Le vieillard secoua la tête en agitant doctement son doigt

- Qui sait si la méprise ne se transforme en vérité ? Qui sait si la vérité ne se transforme en méprise ? La seule vérité est le Tao...

termina t-il en fouillant dans ses pots pour en extraire des tiges sèches...

- Tirage du Y Jing, je suppose ? Un avenir incertain vous préoccupe ? Ma foi, ma foi, ce ne sont pas mes problèmes...

Le vieil excentrique ramena un pot brisé avec son pied, l'emplit de terre et y piqua quelques bâtonnets d'encens , plaça au dessus du fumet ses tiges et demanda nonchalamment.

- Sur quoi porteront vos interrogations ?

Bien qu'un peu gênée par le ton moqueur du moine, la jeune femme s'inclina à nouveau devant lui. Elle devait respect au saint homme et à sa parole.

"– Il revient au général de vous exposer la question qui nous tracasse : il est celui de nous deux qui saura le mieux formuler le problème. "

Xiao Yu s'effaça devant le Général Pan, de peur d'en dire trop ou pas assez sur leur affaire secrète. Elle ne voulait pas le mettre en danger par une indiscrétion.

Yue Shi sourit, se mit à sa hauteur et il lui dit:

-Ce n'est pas vraiment pour ça que je suis ici, j'ai besoin que tu m'aide.

Il toussa légèrement et commença à transmettre son Neigong avec sa voix pour qu'elle atteigne l'esprit du jeune homme:

-Tu as maintenant une envie irrésistible et indéfectible d'aller chercher et de me ramener les plans de la ville de Jilin qui se trouve dans la bibliothèque. Aussi vite et discrètement que possible. Tu les rangeras là-dedans.

Il lui tendit l'étui qui était assez grand mais aisément camouflable dans les vêtements du jeune garçon.

-Tu cacheras l'étui dans tes vêtements et tu feras semblant de ramener d'autre lecture. N'oublie pas! Quoi qu'on te dise tu dois revenir vers moi mais sans éveiller les soupçons. Bien sur tu ne te souviendras de rien une fois que tu m'auras donné les plans.

Le jeune homme secoua la tête, surpris....

- Je...mais j'ignore où se trouve ces choses...qu'est ce que..je..vous...

Visiblement l'usage du Neigong avait troublé le jeune homme qui oscillait entre l'appel de l'énergie et sa propre ignorance...
Sans doute la bibliothèque n'était pas classée par les élèves qui y avaient un accès restreint.
Une présence sourde se fit sentir derrière Feng Yue Shi...Un homme d'une quarantaine d'année, vêtu d'un costume de professeur et portant à la main un pinceau de calligraphie, de très grande taille le toisait d'un air moqueur...
Il lissa sa barbe avec un air amusé puis s'éclaircit la voix

- Peut-être puis je aider notre invité ?

- Ma...maître Pai...Je...

- Retourne en cours Xiao Gua...Je m'occupe de notre hôte...qui devrait être plus discret lorsqu'il utilise ses talents au sein du palais impérial...

Lin Xiao Yu

- Nous voudrions savoir si nos projets serons compromis par le malheur et la trahison...et si les chances de succès seront au rendez-vous...

- Mmmh...Vague...Très vague...Mais cela devrait suffire...

Le vieil homme s'accroupit pour tirer le Yi Jing, en laissant plusieurs fois les tiges d'achillée en l'air, comptant et recomptant les combinaisons complexes des trigrammes divinatoires.
Lin Xiao Yu était familière à ce spectacle, très courant dans les temples taoïstes, lorsque les gens venaient porter leurs craintes au Fang Shi local et consulter les trigrammes. Le Yi Jing et ses 64 combinaisons de lignes brisées et pleines, représentait, selon les croyances taoïstes, la totalité des situations exhaustives que le destin pouvait révéler : les phrases et les notions attachées à chacune des combinaisons, les calculs et la complexité du texte en lui même demandaient une étude approfondie que la plupart du temps, les réponses rendaient les problèmes encore plus cryptique qu'avant d'avoir posé la question, mais un bon Fang Shi pouvait en extraire l'essence et guider convenablement le curieux...

Cela faisait presque une demi-heure que le vieil homme lançait les brins en l'air, coinçant et recoinçant entre ses doigts les tiges tombées en position conforme, marmonnant des calculs et des noms incompréhensibles du commun des mortels...
Enfin, son visage s'immobilisa et il fixa ses deux "clients"

- Mmm ? Ha vous êtes là ? Quelle était la question déjà ? répondit-il en secouant la tête

Feng était accroupi et laissa le garçons s'en aller. Il soupira et dit comme pour lui même mais assez fort pour que l'homme l'entende:

-Voila, ce que c'est quand on ne réfléchis pas assez et que l'on veut aller plus vite qu'un cheval au galop. Pourriez vous, s'il vous plaît, en tant que professeur, me donnez un tape à l'arrière de la tête comme l'aurais fait mon maître, Shui Ji ?

Il se leva et fit face à l'homme en attendant.

La jeune femme observa les calculs du moine d'un air peu intéressé. Elle avait toujours secrètement pensé que, si les trigrammes étaient sans doute importants, c'étaient en réalité les conseils des Fang Shi qu'attendaient les gens qui venaient les consulter. Elle était persuadée qu'un esprit sage et analytique pouvait résoudre les situations mieux que de savants calculs un peu embrouillés. Lorsqu'elle eut fini, elle ne s'impatienta pas, et répondit poliment à la question :

"– Le général voudrait savoir si nos projets risquent d'être compromis par le malheur et la trahison, et si nous pouvons espérer le succès dans notre entreprise, estimé Fang Shi."

- Je devrais probablement alerter la garde et vous faire accuser d'espionnage fit Pai avec sévérité mais si nous devions faire exécuter tous les parasites de ce palais, la cour serait pleine de têtes...Toutefois, j'ai peine à croire qu'une personne de votre ressource n'utilise son Neigong que pour ennuyer les cancres de mon école...
Confucius "Celui qui est coupable d'une faute et ne cherche pas à la corriger est doublement coupable". Qu'avez vous à m'expliquer pour votre venue ici ?

Pour Lin Xiao Yu


Le vieil homme secoua la tête...

- Trahison....nnn...Je ne vois guère de trahison la dedans...Je vois un excès de zèle et d'orgueil, et une décision précipitée...
Je vois que l'amendement salutaire conduira à la résolution de ce problème, mais que l'entêtement mènera à la perte.
Non,non, non, vous ne serez pas trahis, mais votre allié semble souffrir de sérieux problèmes...

Que faire. Le musicien était coincé, il sorti alors la gourde de son sac, tendit qu'il tenait l'étui qui devait contenir les plans de Jilin:

-Je suis venu remplir cette gourde d'alcool et remplir cet étui des plans d'une cité que l'on nomme Jilin.

Yue Shi indiqua de la tête le colis et rajouta:

- Et livrer des vêtements pour le seigneur Ye.

- Soit vous êtes le plus mauvais espion que je connaisse, soit vous faites preuve d'une honnêteté aussi rare que surprenante à notre époque... dit le professeur en secouant son plaçant son pinceau derrière son dos Mais, si c'est la cas, je voudrais bien savoir ce qui vous pousse à vouloir voler le plan de Jiln...Quant à l'alcool... il soupira en agitant la tête

- "Est vraiment sage celui qui, sans présumer d'avance qu'on cherche à le tromper ou qu'on se méfie de lui, est capable de déjouer au moment voulu les ruses." dit le sage...Si vous m'expliquiez à quoi servira ce plan, je peux vous en faire une copie. Inutile d'avoir recours à de viles ruses...

Xiao Yu fronça les sourcils. Voilà qui compliquait les choses : cette prédiction allait angoisser le Général ! Elle qui était venue pour le rassurer se sentait stupide. Mais le doute l'assaillait : l'orgueil et les décisions précipitées, oui, cela collait tout à fait au personnage qu'ils avaient envoyé en mission. Serait-ce possible que cette prédiction douteuse, qui disait à la fois tout et son contraire, soit fondée ? Après tout, peut-être : qui était-elle pour comprendre les arcanes complexes des trigrammes ?
Elle s'inclina devant le vieux moine :

"– Merci de votre aide précieuse, estimé Fang Shi. Selon vous, pouvons-nous faire quelque chose ou bien n'avons-nous qu'à attendre le dénouement de l'histoire ? "

Le silence du Général l'inquiétait. Elle avait d'autres chats à fouetter que de réconforter un homme plongé dans le doute et craignant pour sa tête ! Pourvu qu'il ne fasse rien d'irréfléchi...

- Qui précipite le destin le contrarie. Qui contrarie le destin ressemble à la fourmi qui seule voudrait déplacer la montagne...Ne prendrait-elle pas moins de temps en en faisant le tour ? répondit le vieux fang shi...