Terres du Nord (Ouest de Jilin)

"Dors, ça passera"

Je me recouche tranquillement

Effrayée à l'idée que des soldats Jins puisse découvrir son identité, Xiao Yu commença à réfléchir à toute vitesse.

"– Il faut que quelqu'un aille voir qui vient... Bai Hou, toi qui as l'air d'un voyageur tranquille, peut-être pourrais-tu jeter un œil discrètement ? Lu Wu, avec ses bandages, a l'air trop bizarre, et moi... enfin... je suis une fille... je ne voudrais pas m'attirer des ennuis... "

Elle rougit à la simple idée de ce qu'un groupe d'hommes peu scrupuleux pourraient s'imaginer si elle montrait son nez.

Bai Hou ayant la tête qui sonnait encore un peu de la boisson du soir précédant, répondit à Xiao Yu en chuchotant : Ne hurle pas si fort... Ça me donne mal au crâne ! J'irai voir, mais s'il te plait arrête de crier...

A l'alcool de mauvaise qualité... Il n'y a rien de mieux pour avoir mal au cheveux de lendemain matin ! Pourtant j'avais dit que j'arrêterai... Ce sera pour la prochaine fois !

Bai Hou s'étira alors, pris sa canne et avant de sortir de la maison, prit une longue rasade d'alcool qu'il laissa le soir précédant. Il était fin prêt pour faire face à presque n'importe quelle situation !

Bai Hou s'approcha alors des deux hommes sans aucune dissimulation et sa démarche chaloupée. Les clochettes faisaient leur bruit habituel.

Une fois assez prés des cavaliers, il salua : Bonjour à vous soldats !
Je pensais la ville déserte et dévastée, peut être pourriez-vous me renseigner ?

Les deux cavaliers sursautèrent et firent volte-face avec une certaine surprise...
Leur regard s'apaisa lorsqu'ils aperçurent le vagabond a l'air paisible

- Fiche le camp, pouilleux...Tu auras les restes si tu es sage...En attendant, c'est nous qui nous servons les premiers...

Deux autres soldats aussi depenaillé que les autres sortirent de la cour de la maison en traînant derrière un coffre de bois sculpté...Ils s'arrêtèrent également à la vue du mendiant

Bai Hou éclata de rire. Les restes... Ahh ahh ahh... C'est justement vous qui prenez les restes !
Moi qui pensait avoir affaire à d'honorable soldat prêt à aider leur prochain, je me retrouve en face de pitoyable pillard.

Le singe blanc, avait une main sur l'estomac presque plié en deux par son rire, sa main droite toujours accrochée au bâton qu'il avait planté dans le sol. Il n'empêche qu'il continuait d'observer ses interlocuteurs, prêt à réagir si nécessaire.

- Comment tu m'as appelé, crasseux ?! Attend un peu que je te rosse pour te montrer qui est le méprisable pillard...

Le premier cavalier manoeuvra son cheval en direction de Bai Hou et commença à galoper vers lui, la lance en avant

Profitant des restes de bamboo, j'accroche une mèche à l'un de ces récipients vide et à toutes vitesse pour la faire passer pour une fausse grenade. J'écoute alors attentivement les soldats qui se balade avant d'entendre la menace des deux cavalier. Mon regard croise alors celui de Lin, lui demandant l'autorisation d'intervenir

Pendant ce temps, perturbée, Xiao Yu pensait : "Mais... mais je n'ai pas du tout crié !"
Décidément, cet individu était étrange.

Voyant le regard de Lu Wu, elle se ressaisit. Elle chuchota :

"– Ne va pas nous mettre davantage dans le pétrin, Lu Wu. Peut-être que ces soldats ne sont pas des ennemis ! Tiens toi tranquille."

Bai Hou ria de plus belle. Il jeta son bâton de côté, négligemment. Il s'étira ensuite en passant ses deux mains sur sa nuque, puis les ramena devant lui en une garde grossière.
Attendre le dernier moment pour lancer l'attaque... Attendre... Attendre...

Bai Hou attends le moment de l'attaque du cavalier pour faire un rapide pas de côté, et ainsi surprendre son assaillant. Il compte ensuite utiliser les paumes de ses mains pour enrouler la lance et d'un mouvement de moulinette planter cette dernière dans le sol pour désarçonner le soldat.



[Utilisation du Wu Gong de légèreté pour les déplacements rapides]

Il ne faisait aucun doute sur l'état du Bai Hou, il riait de plus belle. La situation l'amusait beaucoup.

Le singe blanc se releva d'un salto arrière, puis tituba sur quelques pas avant de finalement s'appuyer sur la lance du cavalier qui remplaçait fort bien sa canne.

Il haussa de nouveau la voix et continua de railler ses interlocuteurs. Maintenant que nous ne sommes plus que quatre, j'ai bien gagné ma part. Non ?

Il fit quelques pas mal assurés vers les trois pillards, puis leur demanda : Mais au fait, qui êtes vous ?

Lu Wu et Lin Xiao Wu

Les bruits de cavalcade furent suivis d'une lourde chute et d'un grand moment de silence, rompu aussitôt par un éclat de rire et une question incongrue...

- Mais au fait qui êtes vous ?
- Je suis ton ancêtre, gou zei ! fût la réponse rageuse du second cavalier qui semblait charger à son tour

Bai Hou

Un long moment de silence suivi la chute du soldat...Un moment de doute où la crainte d'avoir à faire à plus dangereux que ce que l'on espérait commencer à poindre...La remarque pourtant, fût de trop...Piqué au vif et humilié, le second soldat chargea à son tour, sabre de cavalerie en main

- Je suis ton ancêtre, gou zei (équivalent de "chien bâtard")!

Quant aux deux autres soldat, leur coffre de bois en main, aucun d'entre eux ne bougea le moindre muscle, encore sous le choc de l'action éclair du mendiant

Le sabre est moins drôle que la lance, mais ça ne devrait pas être un problème !

Le vagabond, après deux pas de plus mal assuré, se lança lui aussi à la charge de son adversaire. Un guerrier se serrait moqué de sa façon de prendre la lance : ses mains était plus que souple sur cette dernière et n'était absolument pas placées là où il faut pour stopper une charge.
Le bout de la lance était calée dans la paume de sa main droite et sa main gauche, au lieu d'être en dessous se trouvait au dessus.

Lorsque le cavalier fût à une distance correcte (environ deux mètres), le singe blanc piqua le sol avec la lance rapidement et vigoureusement afin de se projeter en l'air, sur le cavalier les deux pieds en avant. Il comptait atteindre le haut du torse de son adversaire, voir même la tête de ce dernier.


]Utilisation du Wu Gong de légèreté pour doublé la vitesse de course lors de la charge. Les lois de la physique devrait alors permettre à Bai Hou de se projeter sans avoir à utiliser d'autres point de Neigong. Si cela est tout de même nécessaire, je laisse le MJ prendre soin de le faire.]

Avec un air navré, Xiao Yu dit à Lu Wu, dans un murmure :

"– Il va nous mettre ces gens à dos, alors qu'on ne sait même pas qui ils sont ! J'espère au moins que s'il décide de les assassiner, on pourra récupérer leurs chevaux... "

Elle soupira.

"– Que de violence, alors que peut-être ces gens étaient notre porte de sortie !"

Concentré sur ses fausses bombes, Lu Wu dit à Lin

"Des pillards dont la raison de vivre est l'or ... je sais que ca fait bizarre venant de moi mais franchement je pense pas qu'ils nous auraient aidé"

"– Si jamais tu vois qu'il ne s'en sortira pas seul, tu pourras intervenir. Pour l'instant, il a l'air de s'en sortir très bien. Laissons-le régler ça."

Au bout d'un moment qu'elle n'entendait plus rien dehors, Xiao Yu glissa discrètement un œil vers l'extérieur. En voyant que les hommes étaient partis, elle se risqua dehors avec précautions.

"– Ils n'ont rien laissé ? Un cheval, quelque chose ? " murmura-t-elle en essayant de voir ce qui avait pu se passer, sans trop s'approcher.

Les yeux de Lin s'emplirent d'espoir et se mirent à briller. Elle s'approcha, doucement pour ne pas effrayer les bêtes, et lança d'une voix calme à Lu Wu :
"– Je crois que la chance nous sourit, pour une fois ! Viens voir ça !"

S'approchant doucement, elle commença à caresser l'encolure de l'un des chevaux en lui parlant d'un ton rassurant :
"– Eh bien, mon tout beau, on peut dire que tu tombes bien, tu sais ? Je commençais à croire que nous aillions pourrir ici un moment ! "

Un sourire éclairait son visage. Elle regarda Bai Hou, et dit :

"– Tu es formidable. Je pense que tu viens de sauver la situation. Comment as-tu fait pour vaincre quatre hommes à toi tout seul ?"

Bai Hou se retourna vers Xiao Yu et lui répondit tranquillement :
Mon maitre me disait de toujours de me méfier de l'eau qui dort. Le lac si calme à sa surface renferme en son cœur de puissants courants.
Quand à ces quatre pillards, s'ils avaient été fort et juste, nous auraient aidés à la place de nous attaquer. Il faut se battre avec le cœur et non pas avec les poings.

Le singe blanc rentra ensuite dans la maison où il avaient passé la nuit. Il jeta ses boules de riz moisie et fit des provisions. Il prit aussi grand soin de remplir sa gourde à ras-bord d'alcool.





[HRP] Dois-je moi-même indiquer sur ma fiche perso que la gourde est maintenant pleine, ou est-ce le MJ qui le fait ? [/HRP]