Maison de Thé de Lü Ye

Au sommet de l'auberge, deux silhouettes en noir, aux visages masqués et dont seuls les yeux étaient visibles attendaient accroupis.

- Imbécile ! siffla la voix féminine que Zu Han avait entendu la première fois tu as fichu en l'air notre plan ! Tu pensais véritablement avoir Nuarchi de cette manière...Maintenant, il va être beaucoup plus méfiant.

L'autre, un homme doté d'une voix grave, l'interrompit

- Ca suffit. Il nous vaudrait mieux déguerpir maintenant. Nous l'aurons une prochaine fois.

- COMMENT !? Il est hors de question de laisser fuir ce monstre encore une fois...à cause de...à cause...Ce crétin !

L'homme fronça les sourcil

- Ne discute pas... Si tu y vas maintenant, tu es morte...

La jeune femme baissa la tête puis tourna ses yeux vers Zu Han

- Tu ne perds rien pour attendre ! Je me demande pourquoi nous avons perdu du temps à te venir en aide.

- Parce que je l'ai décidé ainsi répliqua froidement l'homme masqué.

"Méfiant ? Nuarchi ne sera pas méfiant, il aura les boule et en plus ses troupes seront à ma recherche alors arrête de t'énerver pour rien petite et profite"

Zu Han suit alors les deux "sauveur" peu importe où il me conduisait, ca sera surement dans un endroit plus sur qu'ici

La jeune femme serra son poing de rage

- Tchhh...Espèce de...

L'homme fronça une nouvelle fois les sourcils

- Silence vous deux...Et toi l'étranger, même si la gratitude ne semble pas être ton fort, j'essaierais de moins fanfaronner, si j'étais à ta place. Ce que tu viens de faire à réduit un plan que nous avions mis au point pour nous débarrasser de Nuarchi et éviter plus de bain de sang...Maintenant tout est à refaire. Ne me fais pas regretter de t'avoir tiré d'affaire.

Les deux assassins se faufilèrent discrètement à travers les toits de la ville, sans faire le moindre bruit.
Arrivés au dessus d'un salon de thé en ruine, ils se glissèrent dans un des trous du toit et se laissèrent glisser dans ce qui semblait être une remise.
La jeune femme alluma une bougie puis retira son masque, furieuse. Elle devait avoir une vingtaine d'années à peine mais ses yeux exprimaient une férocité rare pour une jeune fille. Les cheveux courts, son visage était fin mais contrastait avec la dureté de ses traits.
Elle agrippa Zu Han à la manche, mais l'homme l'en empêcha

- Zheng Hua....Va plutôt dire à notre Bang Zhu ce qu'il en est.

La jeune fille blêmit

- Mais je...

- Tais toi...Je vais parler avec l'étranger...

Zheng Hua darda le vagabond du regard et descendit à l'étage du dessous...L'homme retira son masque. Il devait avoir une trentaine d'années environs mais en paraissait vingt. Ses cheveux long coulaient en cascade sur ses épaules alors qu'il enlevait le foulard qui les retenait...
Il tourna son regard vers Zu Han et sourit.

- Ne joue pas trop avec elle...Elle a perdu le sens de l'humour lorsqu'elle a perdu ses parents, au siège de Kai Feng...
Elle aurait donné n'importe quoi pour voir Nuarchi mort.
Je suppose que tu cherchais toi aussi à te venger de quelque chose, mais j'ai connu mieux en technique d'assassinat.

Dans l'ombre du salon de thé le visage de Zu Han s'illumine d'un sourire satisfait :

"Me venger ? Pourquoi ? Mis à part vouloir voir ma tête sur une pique ce soir il n'a rien fait qui mérite une vengeance de ma part. J'apprenais une lecon à Nuarchi, c'est tout. Et il a réagi comme les idiots réagissent en se laissant emporter par la colère. Aucun sens de la mesure ces barbares du Jin hehe. Et puis ce n'est pas comme si je vous avez privé de toutes les chances de l'assassiner"

L'homme laissa apparaître un sourire moqueur

- Ho ! Parce que tu pensais lui apprendre un leçon en te ruant comme un idiot dans ses soldats ? En représaille, il fera sans doute exécuter plusieurs innocents, mais je suppose que tu t'en fiches complètement et que tout ce qui t'importe c'est ton amusement personnel...
Je suppose que tôt ou tard tu finiras au bout d'un pal, lorsque tu seras tombés sur plus fort que toi...
En tout cas, "donneur de leçon", tu sembles mal en point... Tu as intérêt à laver ces plaies avant qu'elles ne s'infectent. Zheng Hua pourra s'en doute faire quelque chose pour toi...

La jeune femme remonta pour avertir son compagnon

- Zhao Yu, le Bangzhu veut te voir..

- Je descend, occupe toi de lui, il perd beaucoup de sang...

- QUOI !? Qu'il crève !

- Mauvaise réponse....termina Zhao Yu qui descendit les marches craquantes...

- M...! Etre obligée de soigner les chiens errants qui mordent n'importe qui...

Zheng Hua s'approcha de Zu Han et entreprit de lui laver les plaies avec un linge...Visiblement elle le faisait de mauvaise grâce...

- Uerk...C'est un miracle que tu ne sois pas déjà auto-infecté tellement il y a de crasse...Tu sais à quoi sert un bain au moins ?

Suturant les plaies, elle mordit dans le petit fil pour le faire craquer et appliqua un baume qui fait immédiatement effet sur les multiples coupures du corps du vagabond. Une apaisant fraîcheur se fit bientôt ressentir...

- Voilà, ne casse pas les croûtes autours des plaies, sinon, elles saigneront de nouveau et le baume sera inefficace.

Pour Qing Yu Yan

Nuarchi était furieux, plus encore lorsqu'on lui apprit la disparition du vagabond.
Amarchi fût condamné au fouet et dégradé, et aucun des soldats n'osaient émettre le moindre bruit.
Il renvoya à leurs appartements les courtisanes : apparemment, la soirée venait de tomber à l'eau et le charme de Yu Yan était momentanément brisé. Le général allait sans doute passer du temps sur une manière de quadriller la ville et de rattraper celui qui lui avait ternit son succès par cette action désespérée....

- Ah Gu Da ! Tu vas organiser les recherches et faire empaler ses compagnons...Ils serviront d'exemple. Annonce que j'offre huit cent chevaux et 400 sapèques de 1000 pièce à qui me le rapporte mort et 50 tael supplémentaire à qui me le rapporte vivant.

"C'est marrant que tu me parles de crasse parce que c'est justement pour l'enlever que le Général m'en veut. Et les chiens errants ne mordent pas n'importe qui, ils mordent ceux qui veulent leur mettre une laisse de force ou ceux qui leur prend leur morceau de viande"

Zu Han s'adossa à contre un mur comme pour faire une sieste mais sans pour autant s'en dormir.

"Si vous voulez tuer Nuarchi, il vous suffit d'attendre. Sa colère va être attisée par mon absence. Si votre plan est niqué, lancez moi dans la rue pour titiller leur garde. Plus je lui echapperai, plus il envoiera d'homme et plus vous aurez le champs libre pour le tuer"

- Ecoute moi bien, Nuarchi n'est pas un imbécile....Une fois que sa colère sera tombée, il s'entourera d'une garde compétente. Il a lui même fait assassiner son supérieur et il sait à quoi s'en tenir.
Non seulement il est lui même un guerrier hors pair, mais en plus il s'est alloué les services d'un garde personnel, un song, que je ne connais que trop bien...On le connaît sous le nom de Yue Ying, le Démon de la Mer du Sud. Personne ne sait ce qu'il cherche, mais Nuarchi lui a promis quelque chose qui se trouve à Jilin.
Lors de la fête, il n'était pas là, c'était l'occasion ou jamais et tu as tout fait rater...

Yu Yan se retrouva dans une chambre dont elle ne savait pas à qui elle avait été, mais c'était un détail dont elle se moquait bien. Elle se mit à l'aise et prit le parti de se calmer en faisant un peu de musique, profondément agacée par la tournure des événements.
Il ne servait à rien de traîner dans les couloirs, avec les soldats sur les dents qui couraient en tous sens, à part d'être exécuté pour espionnage par des Jin en colère.

Au bout d'un moment, elle posa son instrument et alla faire un tour sur le balcon. La nuit était douce et le calme régnait dans cette partie de la maison. La jeune femme soupira. Les choses allaient se compliquer pour les habitants, avec la chasse à l'homme qui s'organisait. Il y aurait des exécutions, des fouilles, la terreur...

L'imbécile égoïste. Puisse son corps pourrir dans le fond d'une ruelle d'ici la fin de la nuit, c'est tout ce qu'il mérite.

Ordre avait était donné de fouiller chaque habitation pour en extraire Zu Han : les personnes susceptibles de l'avoir abrité étaient passibles de mort par empalement et les délateurs étaient promis à une forte récompense.
Huai Shu avait réussi à convaincre Nuarchi qu'il retrouverait son ancien compagnon qu'il souhaitait tout autant que les autres voir mort.
La nuit était entièrement illuminées de larges torches qui éclairaient chaque parcelle de murs et des archers avaient été placés sur les toits de la ville : la gigantesque machinerie parfaitement huilée de l'armée la plus organisée d'Asie s'était mise en branle...

Aux hurlements de terreur de la population sortie une nouvelle fois de chez elle de force, succédaient les appels de messagers à chevaux

- Par ordre du Général Nuarchi, maître de la ville, quiconque hébergera chez lui le dénommé Zu Han, traître à la nation Jin, sera condamnés avec les siens au supplice du pal. Chaque heure de recherche infructueuse sera ponctué de l'execution de dix habitants de Jilin pris au hasard dans la population.
Une récompense de 30 tael d'argent et 450 boisseaux de riz est promise à toute personne donnant une information permettant de l'arrêter.

Zheng Hua siffla de rage

- Le chien ! Il les passera tous par le fer s'il n'a pas ce qu'il veut....

Le compagnon remonta précipitement de l'étage inférieur

- Notre chef a décidé de te faire sortir de la ville Zu Han...Qu'est ce que tu veux faire ?

Non loin de là, sur un balcon, le capitaine Amarchi, visiblement remonté, vînt trouver la jeune danseuse qui avait fait forte impression durant la soirée

- Qing gu niang, le général Nuarchi vous fait savoir qu'il sera ce soir en déplacement...Vous pourrez l'attendre dans ses appartements pour la nuit et vos compagnes pourront réintégrer la maison des fleurs.
Un couvre-feu a été mis en place, mieux vaut qu'elles rentrent au plus vite.

La jeune femme salua le capitaine et acquiesça. Mieux valait en effet que les pensionnaires du quartier des plaisirs rentrent dans leurs maisons des fleurs. Au moins, les portes étaient solides et les soldats ne viendraient pas les exécuter.

- Je comprends, Amarchi Da Han. Auriez-vous l'extrême obligeance de leur donner une escorte pour qu'elles regagnent leur résidence en toute sécurité ? Je vous en serais très reconnaissante.

Yu Yan rassembla ses affaires et suivit l'officier qui était venu la chercher. Au moins dormirait-elle dans un lit très confortable ce soir, avec ou sans le général.

Un petit instant de réflexion plus tard, Zu Han jeta un regard à ses sauveurs.

"Me faire sortir de la ville est une chose mais si les troupes de Nuarchi ne me voient pas partir, il croira que je suis rester planqué et tuera tout le monde. Non pas que ca me dérange plus que ça mais j'ai l'impression que vous ca vous dérangera. Une ville est un endroit pleine de cachette, ca ne sera pas un gros problème pour s'y déplacer mais ce qui risque de faire plus tache ça sera de passer les fortifications. Le chef a une solution pour ça ?"

- Certainement, Gu niang...Si tout se passe avec la collaboration des habitants de Jilin, nous n'aurons sans doute a procédé à aucune execution. Veuillez croire que notre but n'est pas de massacrer toute la population de la ville..
Passez une bonne nuit. Les serviteurs du Yamen seront à votre disposition durant la nuit.

Amarchi s'inclina puis se retira de l'endroit pour gagner son cheval...
La nuit serait longue pour le fugitif et l'armée Jin...

Zu Han

- Il suffira que votre évasion soit visible de tous....Les Jin ont besoin de la population locale pour continuer à la faire travailler.
Ils veulent construire un empire, pas raser les villes. Si vous êtes toujours décidé, nous pourrons y ajouter un coup d'éclat en faisant brûler leur poudrière. Non seulement vous gagnerez du temps, mais cela facilitera la reconquête de Jilin.
C'est une opération risquée et qui doit être accomplie vite : à la prochaine veille, il y aura des exécutions.
Vous êtes un Jin et les gens n'auront aucun scrupules à vous dénoncer.

"Faire exploser la poudrière ? Sympathique comme idée"

Le même sourire malsain apparut sur son visage. Ce n'était pas vraiment pas fierté, honneur ou encore vengeance, mais en fait, l'idée de faire exploser quelque chose d'aussi énorme le tentait depuis longtemps sans qu'il n'ait des raisons suffisante pour le faire. Maintenant il avait une raison de réaliser un fantasme.

"Hehehe ouais ça va être très sympa même"

Il vérifia que son "sac à dos" soit bien fixé et se frotta les mains

"Bon, quand c'est qu'on commence ?"

- Pas plus tard que maintenant...Nous irons tous les deux...murmura Zhao Yu en s'attachant le foulard noir sur le visage....
Il jeta deux petites cruches et un briquet à Zu Han.



- De la mélasse pour allumer. Nous passerons par les toits. La poudrière est à quelques pas du Yamen, autant dire que la route va regorger de soldats...Tâche de te faire petit.

Se glissant par la fente du toit, Zhao yu observa les horizons. Le foulard qui lui enserrait la tête et le visage flottait au vent et il fronça les sourcils...

- Il va y avoir un orage...Il ne faudra donc pas trop tarder à agir. L'eau risque de neutraliser l'incendie.

Glissant en silence sur les toits, Zhao Yu partit en repérage.
En contrebas, la ville grouillait de lumière et de soldat en armure : tous avaient reçu l'ordre de veiller à ce que même une fourmi ne puisse quitter l'enceinte de la cité

Zu Han suivit alors Zhao Yu en se faisant aussi petit que possible. Il faut dire qu'il avait l'habitude de se cacher lorsqu'il déclencher des bagarres sur son passage ... Après réflexion, il fallait avouer que la situation actuelle était quelque peu courante, pas avec cette mesure, certes, mais ses visites en ville se terminaient souvent par les phrases "PENDEZ LE !!". Cette pensée le faisait sourire à chaque fois. Aujourd'hui, il innovera en partir de manière plus ... flamboyante

La danseuse remercia le capitaine et demanda à prendre un bain, puis se détendit un long moment dans l'eau chaude avant de se faire masser. Elle renvoya les servantes après s'être faite servir du thé et apporter du bai jiu pour le retour de Nuarchi, puis elle se prépara avec soin. Un baume sentant la rose et le musc sur sa peau, une combinaison de soie vaporeuse de la même couleur que ses yeux qui ne laissait guère de doute quant à sa plastique. Elle peigna ses cheveux jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun nœud.

Puis elle se mit en devoir d'explorer l'endroit en sirotant le breuvage odorant. On avait posé des coffres, des fourrures, des manteaux. Tout était luxueusement décoré, les plus beaux appartements du Yamen sans aucun doute. Meubles de bois précieux finement sculptés, luxueuses tentures de soie, porcelaines polychromes de toute beauté, un immense lit à baldaquin tendu de mousseline de soie... Nuarchi Jiang Jun avait du goût...

Attentive aux bruits et aux changements dans son environnement, elle se mit à fureter un peu partout.

Les deux compagnons arpentèrent les toits quelques mètres et se rapprochaient de plus en plus du Yamen...
La chaussure de Zu Han glissa pourtant sur une tuile mal fixée qui se détacha et tomba en contrebas.
Dans le vacarme occasionnée par les chevaux, elle passa inaperçue et les soldats poursuivirent leur chemin...

La poudrière avait été installée dans la tour du tambour de la ville, un large bâtiment en briques grises au centre du quartier mandarinal.



- Etrange...Pas grand monde autours de la poudrière chuchota Zhao Yu, inquiet.

Quelques soldats seulement semblaient garder la porte en bas et seuls deux autres apparaissaient à l'étage supérieur, sur le balcon.

Qing Yu Yan

Nuarchi était établis depuis peu et la majorité de ses affaires devaient être restées au campement de l'état major, à l'extérieur de la ville.
Elle trouve toutefois plusieurs objets dignes d'intérêt : une petite cassette contenant une grande quantité de médicaments dont elle ne connaissait pas l'usage, ainsi qu'un code législatif rédigés en chinois.
Les Jin se contentait autrefois de piller les villes et de les laisser en cendre derrière eux, apparement, Nuarchi avait reçu pour ordre de mettre en place un nouveau système de loi pour un futur empire à venir.
Une liste de mandarin Song avait également été dressés: il s'agissait des plus susceptibles d'être corrompus, d'après les études des espions Jin...

Zu regarde Zhao en lui chuchotant

"T'es sûr que c'est là ?"

Regardant tout autour de lui pour vérifier si des gardes pouvaient bien se cacher, il décida de rembourser sa dette envers l'homme à ses cotés.

"Hey, laisse moi y aller seul, si ca commence à merder, tu auras plus de chance de t'en tirer et surtout de me tirer du mauvais pas. Dis moi juste ce que je dois faire"

- Hmmm... Toujours bon à savoir, ça...

Yu Yan se concentra sur la liste d'une dizaine de noms et l'apprit rapidement par coeur. C'était le genre d'informations qui était utile en toute circonstance. Elle trouverait le moyen de s'en servir quand le temps serait venu. Si ces mandarins étaient corruptibles, ils le seraient par n'importe qui. Autant profiter de l'aubaine.

Zu Han

- Il devrait y avoir des tonneaux à l'étage, qui doivent contenir une poudre grise-noirâtre...En versant la mélasse sur le sol, jusqu'au tonneau, tu te laissera le temps de fuir. La poudre n'est pas stable et peut exploser immédiatement, tu n'aurais pas le temps de fuir...
En haut tu devrais avoir cinq ou six gardes à ce que je vois.
Ils ont des chevaux en dessous, je vais t'en préparer un et le laisserait là bas, loin des explosions, à ces anneaux proches de la maison de prêteur sur gage.
C'est l'endroit le plus rapproché des portes de la ville mais il faudra trouver une astuce pour les ouvrir...L'explosion de la tour devrait jouer en notre faveur...

"D'accord ... et bien que la fête commence. File moi ta corde"

Utilisant les explications de Zhao Yu, Zu Han retira ses chaussures pour être encore plus silencieux et se dirigea vers la tour en utilisant les ombres au possible. Les gardes avant de poser les deux cruche doucement pour ne pas faire de bruit et tenta de lancer le cordage sans trop se faire remarquer. Il mit une cruche proche du bord du toit en équilibre pour sa possible opération de secours. Le vagabond desserra son sac à dos pour y placer l'autre cruches et ses sandales avant de se lancer dans son opération infiltration.

*Une fois sur le balcon faudra surement sigouiller les deux con. Un bon craquage de nuque suffira ... au pire je les lance dans l'escalier. Bouarf, on verra*

Le filin se lança sans difficulté sur le rebord du balcon...
Suspendu à la corde, Zu Han parcouru tout le chemin sans être vu par le groupe de soldats qui discutaient en contrebas.
Malheureusement, arrivé au balcon, la cruche glissa légèrement de son épaule et vint heurter faiblement le rebord de la ballustre...Les deux mains accrochées sur la rembarde, le mercenaire ne s'était pas encore redressé, mais put entendre le cliquetis d'armure

- T'as entendu ?
- Entendu quoi ?
- Y'a quelque chose qui a cogné non ?
- Cogné quoi ?
- Là bas !
- Tu es vraiment couard, Djabarch...

Les pas du garde résonnèrent en direction de la position de Zu Han

Le vagabond ne bougeait plus, il était peut etre découvert mais, si on le découvrait, il devrait réagir rapidement. Il remonte alors ses pieds, doucement pour se retrouver presque accroupi, les mains accroché à la corde. Si le soldat me voyait, il passait par-dessus la rembarde. Je devrais alors agir vite mais ce n'était pas un réel problème. Ca sera juste plus dangereux, c'est tout